Le premier site d'actualit? sur le Tibet

www.tibet.fr

24/01/18 | 21 h 50 min par Denis Berche

ANGOULEME / FESTIVAL BD : Cosey, l’auteur-​​voyageur, à l’honneur !

storybild

L’auteur-​​voyageur Cosey à l’honneur à Angoulême

Cosey, le Grand Prix 2017 du Festival de la BD d’Angoulême, sera au cœur de l’événement qui a lieu de jeudi au 28 janvier.

«Jonathan» et son auteur suisse Cosey seront à l’honneur au Festival d’Angoulême.
 Après Hermann, Grand Prix en 2016, c’est une autre figure historique du journal «Tintin» qui est mise à l’honneur par le Festival d’Angoulême. Choisi par une majorité d’auteurs, le Suisse Cosey sera la vedette d’une grande exposition. «Cosey, un art de l’épure» donnera à voir plus de 100 originaux de cet auteur-voyageur, à la prédilection marquée pour l’Asie, et plus particulièrement les régions himalayennes, dont le Tibet.
Au même moment, paraît au Lombard le volume 6 de l’intégrale de «Jonathan», accompagné d’une grande interview de Cosey. Depuis le mythique «Souviens-toi, Jonathan…», publié en 1975 dans le journal «Tintin», l’auteur suisse n’a eu de cesse de faire voyager son personnage du Ladakh au Tibet, en passant par le Népal, le Myanmar, mais également les États-Unis ou le Japon.

Des personnages plus tangibles, plus subtils»

Publiée dès 1978 en albums, la série Jonathan s’est vite imposée comme une œuvre de référence pour toute une génération d’auteurs de bandes dessinées. «Il a un grand sens de la BD, du découpage, du graphisme et de la maîtrise des émotions, qui donnent une authentique originalité à son travail. C’est un descriptif. Ses albums appellent au voyage», dit Derib, qui a vu arriver Cosey en BD.

Avec Hugo Pratt, Auclair, Comès, Derib, le Suisse fait partie des maîtres qui ont participé à la naissance du roman graphique car il avait «l’ambition de sortir de la série bien cadrée», parce qu’il voulait «faire quelque chose de bien plus original».

«Je ne voulais pas uniquement distraire. Je cherchais des personnages plus tangibles, plus subtils, moins clichés. Pas de héros ni de méchant, afin de sortir des stéréotypes», dit Cosey. Avec «Atsuko» (tome 15) et «Celle qui fut» (tome 16), il a mis le point final à une aventure débutée 40 ans plus tôt. Mais le souffle romanesque de Jonathan n’a pas fini d’alimenter l’imaginaire de ses multiples lecteurs.

Retrouvez Cosey aussi dans ULTREÏA, Hiver 2018, n° 14 :

 

Rencontre avec Cosey

« La spiritualité n’est pas quelque chose de vaporeux mais relève de l’expérimentation. »

Isabelle DILLMANN

Depuis près de quarante ans, le dessinateur Bernard Cosendai, dit Cosey, séduit des générations de lecteurs de bandes dessinées. Artiste complet – il est aussi mélomane – précurseur du roman graphique et du scénario initiatique, on le présente volontiers comme un être profond et secret, qui vit retiré dans ses montagnes suisses avant de reprendre sa quête aux quatre coins du monde. (…) Il revient ici longuement sur sa démarche intérieure et artistique, nourrie de ses lectures de Maître Eckhart ou de Rûmî et de ses rencontres avec le bouddhisme, l’Advaïta vedânta ou encore Jean Klein.

 

Rencontre de Cosey avec Isabelle Dillmann à lire dans ULTREÏA! #14

 ©COSEY;David Myers DR

 

+ Vues