Le premier site d'actualit? sur le Tibet

www.tibet.fr

25/05/15 | 16 h 36 min par Pierre Guerrini

Le 11 ème Panchen Lama et la flèche empoisonnée

Moscou, Russie  Les Amis et sympathisants du Tibet se sont réunis à la Maison des journalistes à Moscou le 27 Avril pour commémorer le 26e anniversaire, et le 20e anniversaire de l’enlèvement du 11e Panchen Lama, Gedhun Choekyi Nyima. L’événement a été organisé par le Centre de la Culture et de l’Information du Tibet et de la Maison du Tibet à Moscou.

Telo Tulku Rinpoche, représentant honoraire de Sa Sainteté le Dalaï-Lama en Russie et en Mongolie; Dr Sergey Kuzmin L., de l’Institut d’études orientales de l’Académie russe des sciences, auteur du livre « Invisible Tibet: Histoire de l’Indépendance et de l’occupation ».   Dans ses remarques liminaires, le représentant honoraire de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Russie et en Mongolie, Telo Tulku Rinpoché a rappelé que, le 14 mai 1995, le 11ème Panchen Lama,Gedhun Choekyi Nyima, a été reconnu par Sa Sainteté le Dalaï Lama comme la réincarnation du le 10e Panchen Lama. En trois jours, le garçon de six ans a été enlevé par les autorités chinoises. Celui qui allait devenir le plus jeune prisonnier politique de l’histoire contemporaine faisait ainsi son entrée dans l’histoire contemporaine et devenir, quelques décennies plus tard, l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde. Absorbé, avant l’âge de raison, par le dragon à la fois avide et craintif, l’enfant détenteur du trône du 10 e Panchen Lama et de sa lignée prestigieuse qui remonte à de nombreux siècles en amont, lignée de grands-maîtres qui remonte directement et sans interruption jusqu’au Bouddha, grands-maîtres tous formés par leurs aînés, formés en présence de leurs aînés, dans et par la compassion et l’attention et la gentillesse infinie de leurs aînés, chaîne humaine ininterrompue, au cours du temps sans fin, passation de savoir, d’enseignement de très haute tenue et de pratiques à l’extrême sophistication, absorbé par le dragon-han avant l’âge de raison, l’enfant détenteur du trône du 10 e Panchen-Lama, deuxième personnage après Sa sainteté le Dalai-Lama dans la hiérarchie du Bouddhisme tibétain, semble s’être bel et bien complètement dissout dans le temps de sa captivité, et sans qu’il soit permis de supposer que le réincarné de très haut-rang qu’il est, ravi si jeune à l’affection des siens, ait pu recevoir une éducation digne de son rang, plus personne n’eût plus jamais aucune nouvelle de celui dont l’une des fonctions, et pas la moindre, peut-être celle qui motiva l’Empire du Milieu, dont on peut mesurer le degré de capacité de préméditation méticuleusement planifiée, de le faire enlever et disparaître, dont l’une des fonctions est, donc, d’à son tour, participer activement, en raison de son rang, de sa fonction et de ses qualités, de participer très directement à la localisation géographique du prochain Dalaï-lama, à sa localisation et à son choix. Depuis lors, et depuis, l’on imagine le tollé, les allés-retour, les allées-venues, l’activité incessante de toutes et tous, de sa famille en premier chef, des organisations internationales, du gouvernement tibétain en exil, et des mots glissés, les allusions implicites ou parfois carrément explicites lors de rencontres officielles – ou pas – avec les officiels du régime de Pékin, on imagine et le tollé international, l’orage magnétique qui a tenté, ces quelques décennies, mais toujours en vain, de concentrer ses efforts sur l’Ogre-jadis-rouge, aujourd’hui plutôt capitalistico-totalitaire à tendance gravement-hégémonique, l’on imagine … L’on imagine … Les sommes d’énergie et d’argent déployées et dépensées afin que le régime-kidnappeur-complice-de-Beijing, ne serait-ce qu’informe la communauté internationale de l’état de santé et, mais ne rêvons-pas, de la localisation géographique du 11 e Panchen-lama. Que nenni, ni nouvelles, ni nouvelles. De santé, ou d’un autre ordre. Les complices au pouvoir restèrent de tout temps et encore muets. Pas plus diserts que les milliers de statues de terre qui n’en finissent plus de voir le jour, de revenir d’entre les morts, le régime complice d’enlèvement d’un enfant de six ans, reste, chinoisement coi. Et s’en tient à cette version muette des faits et des réalités. Son autisme diplomatique n’augure rien de bon, n’augure et n’annonce rien qui vaille, ces forcenés entêtés et totalitaristes n’en font qu’à leur tête, c’est à dire selon les plans tracés et suivis, le compas dans l’œil, l’oeil-timonier qui serre au vent, le plus prés possible, indifférent à la casse, qui les doit mener à se débarrasser du poids symbolique légitimement accusateur que représente le regard de la communauté internationale, la communauté Bouddhiste de par le monde entier, les organisations internationales, et tous les citoyens du monde qui n’en peuvent, mais …
  De Gedhun Choekyi Nyima, l’enfant enlevé à six ans, emmené en Chine, pas de nouvelles. Le grand rien. Et rien n’y fera, rien n’y fait. Face de silence reste mutique.  » Combien d’organismes des droits de l’homme, y compris le Comité des Nations unies contre la torture, le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant, ainsi que le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction, ont prêté voix et moyens au vent de l’appel. En vain. Alors … Qui déclenchera la tempête qu’il faudra bien qu’elle se déclenche d’une façon ou d’une autre, d’une manière ou l’autre … Par quelle subreptice fêlure s’insinuera ce qui doit s’insinuer afin que la vérité s’exprime.  » Cependant, la Chine fait la sourde oreille à ces moyens pour permettre un contact avec le Panchen Lama et continue de le retenir « , a déclaré Telo Rinpoche. Il a appelé les amis et sympathisants du Tibet russes, non seulement à prier, mais aussi à prendre des mesures. L’un des moyens est d’écrire des lettres aux autorités chinoises et locales correspondantes, diffuser et répercuter l’information à propos de la situation du 11e Panchen Lama et de promouvoir la question du Tibet auprès des médias sociaux. Il a également observé la Journée de Solidarité Internationale avec le Tibet, le 17 mai dernier.
Dr. Sergei Kuzmin L. de l’Institut d’études orientales de l’Académie russe des sciences, auteur du livre  » Invisible Tibet: Histoire de l’Indépendance et de l’occupation», a évoqué l’histoire de la relation entre le Dalaï-Lama et le Panchen-Lama, le système de réincarnation au Tibet, et le rôle de la Chine dans ce système. Selon lui, les faits, la preuve historique contredisent les volontés et les prétentions à la revendication par le gouvernement chinois de prendre part à la reconnaissance des réincarnations des lamas tibétains les plus élevés.  » La cérémonie du vase d’or  »  a en effet été introduite par les empereurs chinois, qui étaient bouddhistes eux-mêmes.  La cérémonie a été conçue pour être le dernier recours en cas de doute, et de difficultés pour  choisir entre plusieurs candidats, égaux par ailleurs. Mais, en fait, cette cérémonie n’a été que très rarement utilisée », a déclaré M. Kuzmin. M. Viacheslav Toloknov de l’Institut d’ethnologie et d’anthropologie de l’Académie des Sciences de Russie a fait un bref rapport sur la préservation de l’identité ethnique au sein de la diaspora tibétaine en Inde. Il a souligné que le terme de diaspora se réfère à un groupe de personnes qui vivent non seulement hors de leur patrie, mais qui eurent aussi à quitter leur pays de façon involontaire et espèrent revenir un jour. Selon lui, il y a aujourd’hui environ 120 mille Tibétains vivant en Inde. M. Toloknov pense que la langue tibétaine est l’un des facteurs les plus importants pour la préservation de l’identité tibétaine. Bien qu’il soit peu probable que la langue tibétaine ne disparaisse dans un proche avenir, le risque, à l’intérieur du Tibet, est à prendre en compte. La langue chinoise, du fait de la politique de peuplement, de l’apport artificiel et de mouvements de masse de populations chinoises déversées sur le toit du monde-sous-occupation,  la langue chinoise est prépondérante sur la langue tibétaine dans presque tous les domaines de la vie sociale, ainsi que dans les systèmes d’éducation. Les Tibétains étant devenus une composante minoritaire de la population du Tibet. Et en dehors du Tibet, les jeunes ont tendance à simplifier leur langage quotidien, en utilisant, par exemple et inutilement des mots adoptées, importés d’autres langues étrangères, anglais ou hindi. L’autre facteur important de l’identité tibétaine est la culture bouddhiste tibétaine et les figures des chefs spirituels, chefs historiques, tels que Sa Sainteté le Dalaï Lama et le Panchen Lama. Compte tenu de cela, des multiples dangers que court cette civilisation, il est crucial, explique M. Toloknov, que la vérité sur le sort du 11ème Panchen Lama, reconnu par Sa Sainteté le Dalaï Lama, soit révélée, et qu’à l’avenir les autorités chinoises ne s’ingénient pas à tenter d’interférer avec le processus traditionnel de recherche et de reconnaissance des réincarnations au Tibet.  » Si la réincarnation intéresse tellement les chinois …  » déclarait tout dernièrement, invité par le groupe Tibet de l’Assemblée Nationale et du Sénat, Sikyong Dr.Lobsang Sangay, le premier ministre du gouvernement en exil du Tibet, «  … qu’ils réincarnent donc Mao, Tchou en-Laï, Deng Xiaoping …  » … et tutti quantindl Il est un autre 11 e Panchen-Lama. Il a pour nom Gyaltsen Norbu. C’est le Panchen-lama chinois, mis en place par Pékin et d’un age sensiblement identique à celui qui est, ou serait, s’il n’était incarcéré, l’actuel et reconnu Panchan-lama, Gedhun Choekyi Nyima. Mme Nadya Berkengeym, vice-président de la Maison du Tibet à Moscou, a présenté une courte vidéo sur le Panchen Lama, à partir de photos d’archives, produites par la Maison du Tibet. Telo Tulku Rinpoché a conclu l’événement par une courte prière dédiée au 11e Panchen Lama, ainsi qu’à une prière de longue vie de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et à tous ceux qui ont souffert pendant le récent séisme au Népal, ainsi que pour le bénéfice de les êtres sensibles. le Bureau du Tibet, Russie 
Le 10 em Panchen Lama, incarcéré 14 ans à l'age de 24 ans;
Le 10 em Panchen Lama, incarcéré 14 ans à l’age de 24 ans;
Le 10 em Panchen Lama   Où, quand, surprise, le Panchen-lama chinois, le faux-Panchen, décoche un trait empoisonné, une flèche empoisonnée – pour reprendre l’image employée, en son temps, par le grand timonier –  à l’adresse de Beijing. La version chinoise du 11e Panchen Lama – le Panchen Chinois –  deuxième plus haut chef religieux du Tibet et du Bouddhisme tantrique Tibétain, « découvert », intronisé et installé par Pékin, a récemment exprimé son inquiétude et sa crainte que du Bouddhisme au Tibet ne subsiste bientôt plus que le nom, et ce à cause de la pénurie de moines qui se fait dans tout le Tibet, et que cette pénurie qui s’étendait était due et consécutive à la politique chinoise. Cette critique pour le moins inattendue sera-t-elle considérée par le Parti Communiste Chinois comme   » une flèche empoisonnée « , identique à celle, ainsi surnommée, qui enverra, dans les années 60,  son  » prédécesseur « , le très authentique 10 em Panchen-lama dans les geôles chinoises. Et si la légendaire susceptibilité inaltérable, maladive et à fleur de peau des autorités du P.P.C. la considérait de la sorte, entraînerait-elle pour l’auteur du crime de lèse-parti la même punition ?  A savoir l’incarcération. Vieille habitude, tradition chinoise, somme toute, que celle d’incarcérer, les hauts dignitaires de cette école.  Mêmes faits, mêmes fâcheuses   conséquences pour leur auteur ?  
Gyaltsen Norbu, le 11ème Panchen Lama-Chinois, installé et nommé par le gouvernement qui, depuis vingt ans, maintient captif le 11e Panchen Lama, Gedhun Choekyi NyimaGyaltsen Norbu, avec les autres délégués avant la cérémonie de clôture de la Conférence consultative politique du Peuple chinois  © AP En 1962, le 10e Panchen Lama, nommé Président de la Région autonome du Tibet par Pékin, après le départ, en 1959, pour l’exil – qui dure encore –  du Dalaï-Lama, a présenté un rapport sur la présence chinoise au Tibet. Le rapport est resté secret jusqu’à ce qu’il tombe entre les mains de Robert Barnett, aujourd’hui Directeur du programme d’études du Tibet moderne à l’Université de Columbia à New York. Dans un livre publié en 1998 par Tibet Information Network, Barnett, y révélait que Mao Zedong, alors président du Parti Communiste Chinois, a fermement condamné ce rapport qu’il a qualifié de  « flèche empoisonnée tirée à la fête par des féodaux réactionnaires. » Le rapport, qui était en fait une pétition adressée à Mao, a été compilé sur trois ans lors de vastes tournées d’inspection dans le Xinjiang et en d’autres parties de la Chine, et ainsi qu’au Tibet. Le moment a coïncidé avec la grande famine que la Chine a connu de 1959 à 1961, au cours de laquelle entre 30 millions et 50 millions de personnes sont mortes. Le document soutient que la catastrophe était généralisée et provoquée par « une grave oppression et exploitation. » Le document est demeuré confidentiel à intérieur de la Chine, et le Tibet Information Network n’a jamais révélé comment il l’avait acquis. Dans son rapport, le 10ème Panchen Lama a soutenu que les croyants bouddhistes ont été  « considérés comme des contre-révolutionnaires, qui ont été attaqués et supprimés « , et que les gens avec   »  des connaissances religieuses vont lentement disparaître. » Il a ajouté que  » les affaires religieuses stagnent, les connaissances ne sont pas répercutées, et que  » nous assistons donc à l’élimination du bouddhisme qui a été florissant au Tibet. Ceci est quelque chose qu’avec plus 90% des tibétains je ne peux pas supporter. » Le document vise les Chinois et les épingle comme  « des renards qui s’appellent eux-mêmes de lions  » les accusent, et déplorent que :  « Les gens alphabétisés deviennent illettrés … Une fois la langue, le costume, les coutumes, et d’autres caractéristiques importantes d’une nationalité ont disparu, puis … la nationalité elle-même a disparu aussi, ce qui revient à dire qu’ils sont transformés en une autre nationalité « . A l’assertion mensongère et la revendication chinoise que le Tibet a toujours été chinois, le Panchen-Lama a affirmé:  » La plupart des gens dans chaque strate se perçoivent  fortement comme des Tibétains, et ont seulement une faible perception de la patrie. » Le Tibet est tombé sous le contrôle direct chinois en 1951, mais avait été indépendant depuis 1912. À l’âge de 24 ans, le 10e Panchen Lama fut incarcéré et emprisonné pendant 14 ans pour son rapport hérétique. Au moment où il mourut en 1989, il n’avait rien renié ni de l’esprit, ni de la lettre de son rapport, de son attaque et des accusations qu’il contenait. Il est dit avoir enveloppé le texte de son rapport de soie jaune pour montrer, témoigner de sa croyance continue et conforme à ce qu’il avait déclaré de nombreuses années auparavant. Les Panchen-lamas sont traditionnellement découverts et nommés par le Dalaï-lama de leur temps. En 1995, le présent, 14ème Dalaï Lama, Tenzin Gyatso, de son exil indien, en accord avec, et sur les conseils et la demande des moines du Tibet, reconnaissait Gendun Choekyi Nyima comme le 11ème Panchen Lama. Le garçon, sa proche famille, et l’abbé chargé d’informer le Dalaï-Lama de l’incarnation, ont été rapidement arrêtés et séquestrés par les autorités de Pékin, et n’ont plus jamais été vu en public depuis. Lorsqu’on le leur demande, les autorités chinoises répondent que le garçon est « où il est censé être. » !
 » où il est censé être !  » Après l’enlèvement et la disparition de l’enfant, reconnu par le Dalai-lama, comme le 11 em Panchen Lama, Pékin et le Parti communiste chinois ont fait installer dans la plus grande précipitation et au terme d’une cérémonie traditionnelle, essentiellement secrète, supervisée par des moines supérieurs, Gyaltsen Norbu, comme officiel Panchen-lama, bien entendu désigné par le reste du monde comme le  » Panchen chinois « . Compte-tenu de ses visites occasionnelles au Tibet, et au vu de leur déroulement, il est patent que peu de Tibétains le considèrent comme l’incarnation authentique. C’est en Mars dernier, que le Panchen-Chinois, âgé de 25 ans, concordance des ages – un an de plus que le 10 em Panchen-lama, – a décoché  » sa flèche empoisonnée « , son dard empoisonné. Dans un discours aux chefs des partis, publié seulement en chinois et maintenant rendu public en anglais par la Campagne Internationale pour le Tibet, il a réaffirmé, sans préciser la responsabilité de la Chine, l’un des principaux arguments de son prédécesseur: qu’en raison de la pénurie de moines au Tibet il est « un danger que du bouddhisme n’existe plus que le nom. » Ceci est une description modeste – se référant uniquement à une seule région des sept au Tibet – de ce qui est en effet une crise qui se poursuit pour le bouddhisme tibétain. Degré extraordinaire de contrôle et de microgestion des faits et gestes, cartes d’identités à puces de nouvelles générations sans lesquelles interdiction formelle est faite aux tibétains de se déplacer, micro-direction extrême marquée par plus de restrictions sur les monastères, et l’accent mis sur l’éducation juridique pour les moines et les nonnes, les obligeant à accepter tous les aspects de la domination chinoise, y compris la supervision de la religion. Les moines de trois principaux monastères du Tibet – Sera, Drepung, Ganden – ont été expulsés par centaines, laissant derrière lui un petit nombre affectés à l’entretien des bâtiments et aux visites des foules de touristes. Tout cela contribue probablement à la crainte exprimée du Panchen chinois, reprenant l’un des aspect de l’accusation portée par le 10 em Panchen – et qui devait l’envoyer 14 ans dans la geôle qu’occupe peut-être, maintenant, le vrai Panchen Lama séquestré à six ans en 1995 –   que le bouddhisme est peut-être en train de disparaître, et à son observation, éventuellement subversive, que le bouddhisme qui prospère est une  » source de stabilité. «  Le discours du Panchen chinois, sa première consultation publique connue de l’état du bouddhisme tibétain, est moins percutant que son prédécesseur de  » la flèche empoisonnée.  »  Mais les Tibétains de l’intérieur, dont beaucoup sont en mesure d’utiliser Internet et peuvent avoir accès à la source originale, en langue chinoise ou étrangère, peuvent bien être surpris et encouragés par ses paroles, comme le ferait ceux qui proviennent de l’étranger.  » En 2012, je discutais de l’officiel 11ème Panchen Lama Chinois avec le Dalaï-lama. Il a noté que l’installation du petit garçon de Pékin était une répétition générale de sa propre mort, quand les Chinois, interférant dans une tradition tibétaine de souche qui a commencé au 15ème siècle, trouveront et approuveront  un 15e Dalaï Lama. » À cet égard, le Dalaï Lama a dit souvent qu’il n’y aurait pas nécessairement un autre Dalaï-Lama, et que sinon, son incarnation n’a pas à être trouvé au Tibet, et pourrait bien être une petite fille.  » Au cours de notre conversation, il a noté qu’en 2008, lorsque les bouddhistes tibétains se soulevèrent plus vigoureusement que ce qu’ils n’  avaient fait depuis bien des années, un nombre important de personnes issues des minorités ethniques de la Chine avait été tué, actes que le Dalaï-lama-Lama avait condamné.  » Et, bien sûr Pékin voulut que le garçon dénonce le soulèvement … Mais certains de ses amis m’ont informé qu’il restait, au plus profond de lui et fondamentalement un Tibétain et qu’il préférât garder le silence. Pékin ne put pas l’utiliser », a-t-il dit.  »  Jonathan Mirsky, commentateur, historien de la Chine Maintenant Gyaltsen Norbu a rompu le silence. Il est difficile de croire que les autorités chinoises, même en cette période de rigidité croissante, en particulier au Tibet, oseront le condamner au même sort que son prédécesseur. Si elles se risquaient à le faire, punir une fois de plus un moine supérieur dont Pékin avait supposé qu’il l’avait apprivoisé, entraînera avec certitude un regain de troubles au Tibet-occupé. Malheureusement, les dirigeants du monde, qui évitent largement même de rencontrer le Dalaï-lama, à n’en pas douter, et comme ils savent si bien le faire, tourneront la tête et regarderont ailleurs. Bien-entendu, rien n’interdirait de penser qu’un fausse note de ce haut-dignitaire  » chinois  » à l’encontre du pouvoir, on ne saurait plus rigide, de Pékin, pourrait tout avoir d’une campagne de séduction … A ce sujet et dans l’expectative, l’on se tient coi. La réapparition du Panchen-lama, vingt après son enlèvement et sa disparition, reste et demeure le souhait et le soucis de tous. De part le monde, la clameur s’est levée, depuis chaque capitale et bien plus encore, pour appeler à sa libération.
]]>

+ Vues